LA LIGURIA-UNO

Entre Tiglieto et Cabanne
Tiglieto – Capanne supériori di Marcarolo – Passo dei Giovi – Colle di Creto
Passo della Scoffera – Cabanne


SUR LE CHEMIN…


L’Alta Via dei Monti Liguri…
L’Alta Via, la Voie Haute, the High Street…Ah, elle peut dire qu’elle nous en a fait voir celle-là ! On l’a encore dans les jambes, dans le corps, dans les yeux, dans la tête. Gravées à jamais cette succession de cols, de crêtes, de balcons, de descentes sur l’ardoise aux brisures qui roulent sous le pied… Un chemin riche en émotions inoubliables.

Notre trajet sur l’Alta Via

L’Alta Via, ancienne route des voyageurs et des pèlerins. Des centaines de kilomètres de chemins et de sentiers, qui relient les extrémités de la Riviera de Vintimille à Ceparana, de la Province d’Impéria à la Province de La Spezia. Un voyage entre la côte et l’arrière-pays, entre les Alpes et les Apennins, entre ciel et mer, le long des prairies rarement inférieures à mille mètres d’altitude, dans un environnement à la fois aigre et doux, abrupt et monotone, dangereux et accueillant.
C’est le chemin que pendant des siècles ont parcouru les pèlerins pour Rome, se joignant à La Spezia au tronçon de la Via Francigena. Une route qui passe au hasard en altitude, parce que dans l’année mille suivre une route côtière pouvait signifier être volé ou enlevé. En effet, la Ligurie a été une région envahie par les pirates sarrasins qui avaient choisi ces ports naturels comme points de départ de leurs incursions dans le pays.

Les signes de piste – le drapeau blanc et rouge avec « AV » dans le centre – identifie et caractérise l’Alta Via. Une grande route verte où les crêtes ensoleillées et ventées alternent avec des forêts denses et ombragées. La pluie et le brouillard sont redoutables car les crêtes deviennent d’immenses bateaux où les bourrasques vous cinglent, vous fouettent, créant des formes surréalistes, des paysages bouchés, des trajets aveugles pour vous égarer et vous perdre…

Toutefois, ces sentiers immergés dans le parfum des bois, ces prairies en pleine floraison, ces villages souvent désertés, bien que riches en histoire et tradition, ne font pas oublier le sac à dos sur les épaules, la longue route déjà faite et celle qui reste à faire, que nous sommes sur un chemin de pèlerins et non pas en compétition orographique et que l’hébergement est souvent spartiate.

Tiglieto – Capanne supériori di Marcarolo

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« …Un enfer vert. Une succession de crêtes inintelligibles, noyées dans une brume de chaleur poisseuse, interdisant toute perspective. Colle di Creto, Passo della Scoffera, Monte Aiona, Passo del Bocco, Passo Cento Croci… Ce ne sont que des pentes à gravir, puis à dévaler, sans que jamais une échappée ne vienne distraire de cette inanité. Parfois, le nombre de kilomètres que je note le soir dans mon calepin se transforme en chiffre. Quant à celui écrit entre parenthèses, il semble décidé à ne plus jamais vouloir changer de centaine. Ironie du sort, on peut voir certains soirs sur le versant d’en face le village laissé le matin même. Il parait que les hêtraies sont magnifiques à l’automne et qu’on peut voir la mer depuis les sommets enneigés en hiver. Peut-être, mais en attendant, ça monte et ça descend et, plutôt que de réjouir, l’alternance de tous ces hauts et de tous ces bas désespère.

Même la forêt a peu de talent. Sur les basses pentes règne le châtaignier, et sur les hauteurs poussent les hêtres. Entre les deux sans surprise, on trouve des bois de châtaigniers mêlés de hêtres. Les cols font leur boulot de col, en permettant de passer d’une vallée à une autre. C’est le moins qu’ils puissent faire. Ils le font sans génie ni beauté, définitivement fâchés avec l’éventualité d’une ouverture vers la vallée : une trouée, ça aiderait à comprendre ce que l’on fait là… » Olivier LEMIRE, Chemin d’Assise, l’aventure intérieure.


Capanne supériori di Marcarolo – Passo dei Giovi

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Canis lupus italicus…

« Loup y es-tu ? »
Et nous nous promenons tranquilles dans les bois imaginaires de notre enfance, « pendant que le loup n’y est pas, car s’il y était-il nous mangerait ». Il prend alors le temps de s’habiller… en homme, en femme avant de nous poursuivre au rythme de nos cris de joie et de nos craintes mêlées. Puis celui ou celle qui est capturé devient loup à son tour…

Nous voici d’emblée dans l’ambivalence des images et des symboles du loup, dans la peur et dans la fascination. Dans la recherche de nos peurs perdues. Me serai-je jeté dans « la gueule du loup »? Lorsqu’avançant « à pas de loup » bien sûr, j’ai commencé une recherche sur les loups, j’ai été envahi. Il en est venu de partout : du monde archaïque, des légendes fondatrices, des contes, des fables. Il y en avait dans la Bible, dans l’histoire romaine, chez les Vikings. Il en a surgi des steppes. Walt Disney le dessinait et aussi Tex Avery. De vieux poèmes le chantaient, mais aussi Prokofief et Serge Reggiani. Et il est vrai que quand « les loups sont entrés dans Paris » tout comme la charmante Elvire », les français n’avaient plus envie de rire.

Quelques passages difficiles.

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Eh bien, comme dans les Alpes, nos différents arrêts chez les paysans des Apennins, nous ont appris que le loup est là, présent dans la conscience populaire mais aussi bien réel, une sorte d’angoisse perceptible qui commence à monter au fur et à mesure des dégâts causés dans les élevages.
Le Loup d’Italie, ou Loup des Abruzzes ou encore Loup des Apennins est une sous-espèce du loup gris originaire d’Italie. On retrouve également quelques individus en Suisse et dans le sud-est français. Les loups d’Italie mâles mesurent en moyenne 120 centimètres de longueur, tandis que les femelles mesurent de 90 à 130 centimètres. Les mâles adultes pèsent entre 25 et 35 kg.

Capanne supériori di Marcarolo – Passo dei Giovi

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La guerre du loup gagne l’Italie.
Dans les monts des Apennins, la faune est omniprésente, jusque dans la vingtaine de communes nichées au cœur de ses vallées ou accrochées à ses flancs de montagne. Mais cette apparente harmonie cache une controverse vivace : celle entourant le loup, un animal qui a déchaîné les passions et continue de diviser le pays.
Ici, le sujet est sur toutes les lèvres, face à la colère des éleveurs, le gouvernement pourrait légaliser l’abattage du canidé. Une première, alors que l’animal est strictement protégé sur le territoire italien depuis une loi de 1971, après avoir été massivement chassé et empoisonné.


Entre 1 170 et 2 622 loups évoluent dans les Alpes mais surtout dans les Apennins. Contrairement à la France, où la gestion des 300 membres de l’espèce passe par des autorisations de tirs annuelles, la population de loups n’avait jusqu’alors jamais été inquiétée par Rome. Les associations écologistes hexagonales en faisaient même un modèle de cohabitation réussie.

Reprenons tous en chœur : « Loup y es-tu ? »


PAUSE MUSICALE


Troisième proposition du poète, compositeur, chanteur, chef de gare italien, Gianmaria TESTA : Preferisco così


SUR LE CHEMIN…


Passo dei Giovi – Colle di Creto

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DES RENCONTRES…


Des rencontres très riches parfois, mais aussi moins d’autres fois.

Le temps s’est mis à la pluie ce qui ne contribue pas à faire des rencontres, pas un chat sur le chemin, personne, le désert. D’étapes en étapes nous nous croisons maintenant avec un Ami pèlerin, Baudouin, à nous quatre nous ferons un chassé-croisé jusqu’à Aulla, où il nous quittera, lui continuant jusqu’à Assise sans pauses.
Et Emmanuela, tu te souviens? La gentille propriétaire de la Cascina Saliera qui nous a fait sa spécialité de Ligurie orientale « Testaroli al pesto », des pâtes fraiches inconnues de nous jusqu’alors.

Recette : « Testaroli al pesto »

.Mélanger la farine, l’eau et le sel jusqu’à obtenir une pâte lisse.
.Faire chauffer la préparation dans une galettière / crêpière comme une galette épaisse pendant 8 ou 9 min.
.Une fois cuit, couper le disque en pastilles ou carrés de 4 ou 5 centimètres.
.Puis les mettre quelques minutes dans l’eau bouillante.
.Servir chaud avec la sauce pesto.


Et Fabrizio, cet adorable responsable du refuge du Passo dei Giovi qui est venu nous chercher en voiture dans la vallée de Compomorone, où nous nous étions perdus dans le trajet du Passo della Bochetta. Et les patrons du Bar – Pub – Pizzeria – Paninotecca, Barbaca au Colle di Creto, qui ont allumé leur four à pizzas spécialement pour nous, nous faisant goûter à la Farinate, la sola de Gênova !!! Et Christina et Andrea de Santis, qui nous prennent en stop et qui nous conduisent sous une pluie battante au Passo della Scoffera, alors que ce n’est pas du tout leur chemin !!!

Et après Barbagelata, après les descentes vertigineuses sur les ardoises concassées, lorsque vannés, fatigués nous demandons à Georgino, ce gentil pépé, de nous conduire sur nos 5 derniers kms. Georgino qui a surement été cascadeur dans une autre vie et qui collectionne les miracles : 1 – effectuant une marche arrière sans visibilité sur une route très passagère, 2 – évitant une voiture qui arrive en face, 3 – pile en pleine route pour mettre sa ceinture, 4 – pile au stop sans prévenir Bab qui pensait bêtement qu’il n’avait pas vu le stop, 5 – effectue un demi-tour sans prévenir sur la même route passagère. Une suite de miracles dont son ange gardien, c’est bien le seul, est friand…


SUR LE CHEMIN…


Colle di Creto – Passo della Scoffera

Passo della Scoffera – Cabanne


VIE THÉÂTRALISÉE DE FRANCESCO !


Résumé de la Scène 1 de l’acte III

François parle à ses frères les oiseaux

Francesco : Acte III, scène 2

Lorsque la lumière revient une jeune femme est allongée au centre de la scène, nue, en chien de fusil. Elle est allongée sur ces vêtements que l’on devine sobre. C’est Dame Pauvreté. Elle se redresse doucement et commence à parler…
Pendant qu’elle parle François et ses Frères, Léon, Bernard, Ange, Elie, Jean, entrent et se placent en fond de scène.

Mes petites sœurs les Fleurs, mes petites sœurs les Roches…


Dame Pauvreté : Ses années de jeunesse sont derrière lui, et avec elles l’abondance et les festins, le vin et les filles. En s’engageant dans une vie pure, il évacue les jeux érotiques qui faisaient à l’époque partie des divertissements. De sa jeunesse, le jeune homme conserve une grande méfiance vis-à-vis du corps: l’enveloppe humaine est le lieu du vice et du péché; par son comportement égoïste et sensuel, elle fait écran à la vie de l’âme et l’éloigne du Christ.
Comme dans les vieilles chansons, la jeune fille s’en va la nuit de la maison de ses parents, passe une porte dérobée, obstruée par un gros tas de bois, enlève les bûches une à une de ses mains, file dans la nuit étoilée jusqu’à celui qui a médité l’enlèvement, le prince de fugue, François. Ils aiment du même amour, ils sont faits pour s’entendre, ivres du même vin. Elle échange sa robe étincelante contre un grossier sarrau de laine, et les voilà pour des années, ensemble et séparés, lui prenant au piège de sa voix les oiseaux du ciel, les bêtes des champs et les hommes des villes, elle rabattant dans les filets de Dieu des filles de plus en plus nombreuses.

Mes petites sœurs les Fleurs, mes petites sœurs les Roches…


A ces mots, François et ses Frères se déplacent et viennent se placer autour de Dame Pauvreté, les uns assis au sol, les autres debout. Frère Ange, prend le vêtement de Dame Pauvreté et lorsqu’elle se met debout lui pose sur les épaules. Dame Pauvreté se détache du groupe et vient se placer derrière, dos au public.

Dame Pauvreté : Deux braconniers. Deux nomades sur les propriétés invisibles de Dieu.

François : C’est une jeune fille de dix-huit ans. Je ne saurais vous la décrire, l’ayant à peine regardée. On dit qu’elle est belle. Mais sa beauté ne l’a pas retenue dans les pièges du monde. Dieu m’a promis de faire beaucoup pour elle et par elle. Bernard, Léon, vous tous, je suis bien heureux ! Nous allons planter cette petite plante dans notre jardin, et nous l’arroserons de fraîche charité.
On la nomme Claire…

Léon : Comme la source.

Bernard : Comme l’étoile du matin.

Elie : Il n’y a rien à dire d’elle, sinon qu’ils se complètent comme les deux piliers de l’arc en ciel.

Ange : Il n’y a rien à dire d’elle que son nom, et son nom dit ce qu’elle est, ce qu’elle donne: Claire, clairière, claire-voie, clairvoyant, éclair, éclaircie: tous ces noms dans son nom.

Jean : Jeune fille que ses parents veulent marier, jeune fille comme on en voit dans les anciennes chansons, oiseau rebelle au chant qu’on lui apprend, moineau qui préfère sautiller sur les chemins battus de pluie, plutôt que s’assombrir dans les feuilles d’un seul arbre – fût-il de haute lignée.

Dame Pauvreté : Claire, pour le jeune homme, revêt les contours d’un personnage dénué de tout caractère charnel.

Bernard : Pour celle qu’il appelle sa petite sœur, il nourrit une affectueuse attention. Ensemble ils partagent le même goût pour la pauvreté et le même manque d’appétit pour la bonne chère.

Léon : Le jeûne n’est pas une souffrance subie, mais une forme de dépouillement choisi. Claire et François, frère et sœur, chastes l’un envers l’autre, et amoureux du même dieu…

Dame Pauvreté : Pour le jeune homme, la douceur ne vient pas de l’appel de la luxure, mais de Dieu reçu en lui, par la voie de la sainte eucharistie. La féminité ne se trouve pas dans la fréquentation du sexe opposé, mais dans la façon de s’abandonner à Dieu, dans l’humilité et l’obéissance, et avec des mots très doux.

François : La nudité n’est pas l’instant du rapprochement amoureux, mais la clé d’accès à Dieu, qui fait de lui un être vulnérable, à l’égal des plantes et des fleurs…
Hommes et femmes, riches et pauvres, jeunes et vieux: tous sont époux, frères et mères de Jésus Christ: les frères sont donc aussi des mères, et les sœurs des pères. Devant la Gloire de Dieu, tous sont Pénitents et amoureux du Seigneur; leur identité profonde, à ce titre, ne compte guère. JE, n’existe pas

Mes petites sœurs les Fleurs…

Puis François et ses frères, se lèvent, joyeux et lumineux. Ils quittent le lieu remplis de bonne humeur, leur regard brille. François reste en fond de scène, Dame Pauvreté se tourne, face public, son vêtement glisse de ses épaules pendant qu’elle parle.

Dame Pauvreté : La légende qui dit le vrai, non tel qu’il est faute de preuves, mais tel qu’il est dans le sang des âmes. La légende dit qu’un jour où François rendait visite à Claire et à ses sœurs dans leur couvent, il se produisit un incendie, aperçu plusieurs lieues à la ronde. Les gens d’Assise, accourus pour l’éteindre, ne virent aucune flamme, aucun feu, juste François et Claire autour d’un maigre repas, et une grande lumière entre eux, une clarté impossible à diminuer.

Pendant qu’elle parlait l’intensité lumineuse est montée en gradations jusqu’à une lumière intense quasi insoutenable.
A la fin de ses mots François vient derrière Dame Pauvreté, prend son vêtement l’aide à le passer, puis ils quittent doucement la scène… Lorsqu’ils sont sortis, la lumière intense reste un moment. Puis d’un seul coup, le noir, qui doit faire mal aux yeux du public.

(à suivre…)


NOS ÉTAPES VUES PAR RUNKEEPER



« La marche est une forme élémentaire de résistance,
de retrouvailles avec le monde. »


Henri Vincenot, Les étoiles de Compostelle

« Seul l’homme debout fait du bon travail et c’est quand il marche qu’il pense droit! Si tu veux comprendre, débattre sainement, imaginer, organiser ta pensée, concevoir et décider : Marche ! Marche, tu verras ! »

Christian Bobin : La lumière du monde

« Marcher dans la nature, c’est comme se trouver dans une immense bibliothèque où chaque livre ne contiendrait que des phrases essentielles. »



Le trio BABDOMGIL, à l’œuvre.

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à bientôt pour La Liguria-Due

6 réflexions au sujet de « LA LIGURIA-UNO »

  1. Merci Gilles j’ai passé encore un beau moment à revivre nos périples, mais sans remettre en cause ta description, il ne faut pas trop l’assommer quand même l’Alta Via !
    Oui, il y a des moments sombres sur les pentes glissantes et sous les arbres, mais les vues panoramiques n’en sont que plus belles, d’ailleurs nos photos le prouvent ! Et ces vues pittoresque sur les lacs. Et cette approche de la mer avec vue sur le golfe de Gênes.

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    • C’est vrai je n’y suis pas allé de main morte sur cette poverina Alta Via… Mais tu avoueras qu’en même qu’il y a de quoi, elle nous en a fait voir la bougresse,
      Elle se prend pour qui l’Alta Via ? Rien que son nom d’ailleurs… La Voie Haute, l’Alta Via la Superba, l’Alta Via l’orgueilleuse, l’Alta Via la reine des montagnes, l’Alta Via … et puis quoi encore…
      Restent pourtant les parfums de ses sous-bois, les effluves des prairies après la pluie, l’odeur subtile des hêtres et des châtaigniers. Reste le mystère. Reste l’inconnu. Et pourquoi pas sous les pins rêver… Le long des troncs, respirer la résine printanière, tel un parfum oriental en savourant la musique cristalline du ruisseau tout proche. Et puis au creux des ravins, toutes ces énigmes, tous ces secrets imaginaires qui viennent du passé…
      « Dans les forêts des Apennins, Dieu est lové aux creux des vallons. Il apparait la nuit au gré du jeu entre la lune et les nuages, vit dans la sève des plantes, puis disparait dans le sillage du chevreuil en fuite. C’est le patron de l’invisible. Le Seigneur des coulisses. »
      Merci Dominique de titiller ma plume au clair de lune…
      Ton Ami Pierrot

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  2. Paroles et traduction de «Preferisco Così»
    Artiste : Gianmaria Testa
    Album : Altre latitudini
    Date de sortie : 2003

    Preferisco Così (C’est mieux comme ça)

    C’est une chanson mélancolique qui parle d’un amour volé.
    L’homme est pessimiste, fataliste et résigné :

    Che un amore si sa, Prima o dopo rubato sarà.
    Car on sait bien qu’un amour, Tot ou tard sera volé.
    La pluie évoque la tristesse la nostalgie.
    Cette impression est renforcée par la mélodie qui ressemble au tango.

    Preferisco così,
    C’est mieux comme ça,
    Senza troppo rumore,
    Sans trop de bruit,
    Come quando si sta soli,
    Comme quand on est seul,
    Dietro una porta a guardare che spiove.
    Derrière une porte à regarder la pluie tomber.

    Preferisco così,
    C’est mieux comme ça,
    Senza niente da dire,
    Sans rien à dire,
    Che un amore si sa,
    Car on sait bien qu’un amour,
    Prima o dopo rubato sarà.
    Tot ou tard sera volé.

    Preferisco così,
    C’est mieux comme ça,
    Che non c’è niente da fare,
    Car il n’y a rien à faire,
    Solo stare seduti,
    Juste rester assis,
    A una porta qualunque,
    A une porte quelconque,
    A guardare che spiove.
    A regarder la pluie tomber.

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    • L’irrémédiabilité, la fatalité de la vie… Penser que quoi que l’on fasse tout est écrit et que nous, petits microbes juchés sur nos ergots… nous n’y changerons rien, en amour comme pour le reste d’ailleurs !
      Je ne savais pas ce que disait cette chanson. Mais la tonalité de la voix, de la musique, le rythme étaient de bon augure, présageaient bien. La preuve est là. Merci de cette traduction, mon Djodjo…
      L’amour volé, ce n’est pas pour Nous. Preferisco Così
      Moumouch’

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  3. On marche, on marche sans jamais se lasser des paysages après le plat Piemont ,la Ligurie nous éblouie avec ses vues depuis les crêtes biensure on est content d’arriver et on s’endort la tête pleine d’images

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    • Oui, sauf que parfois la pluie était au rendez-vous…
      Mais c’est vrai qu’en regardant les photos et en revisitant le déroulement… Nous en avons fait et vue de biens belles et de biens beaux !
      Toutefois, je me souviens aussi de ces nombreux moments où Domi et Toi, vous sous extasiiez interminablement… « C’est beau, c’est magnifique ! OOOOOOHHHHHHH comme c’est beau, comme c’est beau ! » Et que moi, ronchon, vos exclamations, vos cris d’extases, vos épiphonèmes… me gonflaient grave ! Avec cette envie de changer de paysages, de passer à autre chose, de changer de rue. Une trop grande beauté me gave, me fatigue… C’est le changement qui m’attire…
      As-tu vu “La Grande Bellezza” de Paolo Sorrentino, superbe sur la grande beauté qui ennuie…

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