Il PIEMONTE-DUE

Entre Monteu-Roero et Tiglieto
Monteu-Roero, Neive, Canelli, Montabone, Toleto, Tiglieto


SUR LE CHEMIN…


Les chiens aboient et la caravane passe…

Nous en avions déjà parlé dans nos précédents articles, mais la pire nuisance durant nos pérégrinations, ce sont les chiens. Que dis-je nuisance, emmerdement plutôt, chierie, chiasse, voire casse-noisettes, casse-burettes, casse-burnes, pour tout dire casse-couilles. Que ce soit en France ou en Italie, il y en a partout. Des attachés, des en liberté, des dans la cour, des à la niche, des à la fenêtre, des sur le chemin, des derrière le grillage, des au chenil, des en laisse, des sans laisse, des avec leur maîmaître, des avec leur maîmaîtresse, avec leur papa, avec leur mémé, partout, en haut, en bas, au Nord, au Centre, au Sud, à l’Ouest, à l’Est, partout vous dis-je. Nous sommes envahis, occupés, saturés par ces bestioles gueulardes, ces cerbères braillards, ces clébards criards. Une plaie vous dis-je, et puis il y a de la variété, clebs, corniaud, chien-chien, limier, molosse, roquet, toutou, clabaud, et j’en passe et des pires. Nous en avons marre, marre et aucune solution à l’horizon, c’est la chienlit, le monde actuel « a du chien ».

Monteu-Roero – Neive

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La phrase classique lorsque nous croisons un maîmaître dont le chien n’est pas en laisse « Mais il ne faut pas avoir peur… il est gentil ! ». Et moi je bondis cinglant une réponse, elle aussi classique « Bien sûr, mais des chiens gentils, on en voit aussi qui mordent. » En général la suite se termine par  » Qui n’aime pas les animaux, n’aime pas les humains… » « J’aime mieux les animaux, que les humains » etc, etc… Une suite rarement agréable…
Durant ces étapes nous eûmes quelques démêlés avec de nombreux chiens désagréables et mon bâton en houx faute de donner de la voix, a su les tenir à l’écart.

Un site pour les maîtres qui voudraient faire taire leur chien :
Eductochien-7-conseils

Alors qu’un chien ça pourrait être ça…


Neive – Canelli


MOMENT GOURMAND !

Le paradis des Rondes du Piémont…


Plus nous avançons vers Canelli, plus le paysage change. Les immensités cultivables deviennent plus étroites, plus vallonnées. Puis, nous sommes environnés par des champs de noisetiers. La « Ronde du Piémont », la ‘Tonda e Gentile du Piémont », la « Ronde et douce »… Les meilleures noisettes du Monde ! Le produit final qui en dérive est la noisette décortiquée, ou les produits pâtissiers tels que Gianduia, la tarte aux noisettes, la crème aux noisettes, les biscuits aux noisettes, la fameuse Nutella de Pietro Ferrero, le nougat ou la noisette en constituent l’ingrédient fondamental et y expriment le maximum de leurs caractéristiques.
Mais ces paradis à écureuils, côtoient d’autres paradis qui ne sont pas artificiels mon cher Charles, mais bien réels et ce sont des champs de fraisiers, des étendues de framboisiers, des infinitudes de poiriers… Paradis délicieux des gourmets et des becs fins.

Macchiato o Marocchino ?
Durant ces étapes, Bab, qui est une femme aux décisions affirmées, aux choix indubitables, aux résolutions sans doute. Et bien Bab, de nombreuses fois a marqué le pas, a été prise de flottements subits, confrontée à l’incertitude, à l’indécision, à une énorme perplexité proche d’affres effrayantes… La cause de ses tourments, de ses mauvais cauchemars… Je ne puis me résoudre à la dire ; devinez-la ; je vous la donne en trois ; donnez-vous votre langue aux chats ? Eh bien… Il faut donc vous la dire ; je vous le donne en quatre, je vous le donne en dix ; je vous le donne en cent ; puisqu’à la fin, il faut le dire… La cause de ses anxiétés: LE CHOIX DE SON CAFE ! Choix compliqué entre le caffè Macchiato et le caffè Marocchino. Je voudrais révéler ici les différences entre ces deux formes de cafés, fleurons, orgueils, que dis-je gloires de l’activité caféière italienne !!! Révélation qui permettront sans doute à la lectrice, au lecteur de mieux cerner les soucis de choix de Bab: Dois-je prendre un Caffè Macchiato ou plutôt prendre un Caffè Marocchino, that is the question ???

Lo Caffè Macchiato, est un expresso sur lequel on verse une couche de mousse de lait chaud fouetté. Le tout est servi dans une tasse pour expresso ou fréquemment dans un verre (de préférence préchauffé) de façon que la couleur du café sous la couche de mousse et l’épaisseur de celle-ci soient visibles. Le café doit son nom à son apparence tachetée : macchiato signifie littéralement tacheté ou moucheté. Bien que les ingrédients (café, eau et lait) soient pratiquement les mêmes, le macchiato a un goût totalement différent du cappuccino, il est plus consistant et plus fort.


Lo Caffè Marocchino est une boisson au café créée à Alessandria, en Italie. Il est servi dans un petit verre et se compose d’un expresso (parfois un ristretto), de la poudre de cacao et de la mousse de lait. Dans certaines régions du nord de l’Italie, on ajoute du cacao chaud épais. À Alba, la maison du géant italien du chocolat Ferrero, Nutella est utilisée. Le nom Marocchino (italien pour le Marocain) est dérivé de sa couleur, car le marocchino était un type de cuir marron clair (voir le cuir marocain). (Merci Wikipedia…)
Comprenez-vous maintenant la problématique de Bab ???


Canelli – Montabone

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Un lieu d’hébergement. Un lieu d’hébergement ???

Lorsque nous arrivons à Montabone, vers 12h30, le 25 avril, nous avions rêvé que nous serions accueillis par la Fête du village, comme cela se pratique dans nombre de villages italiens le 25 avril. Petit rappel : le 25 avril est le jour anniversaire de la Libération de l’Italie, anniversaire de la Résistance, commémoration de la fin de l’occupation nazie du pays et de la fin du fascisme Et bien nous ferons la Fête sans fête, dans ce beau village fantôme, sans personne dans les rues, une tristesse absolue, mais nous ne sommes pas arrivés au bout de nos « souffrances »…
Ecoutez plutôt.
Ce jour-là, notre hébergement est un hébergement municipal. Lorsque nous arrivons à la Mairie, bien sûr elle est fermée. Pas de téléphone, si, celui de la mairie, mais personne au bout, pas de mot d’accueil ou de contact téléphonique, rien. Par chance à l’entrée du village une épicerie est ouverte, avec une épicière adorable. Elle accepte de téléphoner au maire, important vigneron local, qui viendra peut-être nous ouvrir… Finalement, il décide de venir nous ouvrir et nous montre notre cellule. Cellule couloir, lits de camps, pas de chauffage, pas d’eau chaude et surtout, surtout PAS DE DOUCHE… Une première pour nous.

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Quelques autres lieux d’hébergements…

Nous sommes outrés par ce lieu d’hébergement ascétique, et en plus, il vient d’être restauré, malheureusement l’architecte était spartiate et le maire lacédémonien!!! Pas d’eau chaude, pas de douche, à mon sens, nous frisons l’indigne, l’inqualifiable, le bas… Et nous nous posons la question : l’architecte accepterait-il ce manque chez lui ? A-t-il déjà marché, sué, sans pouvoir se laver à l’arrivée ? Le pèlerin, ne demande pas l’impossible, mais au moins le minimum d’hygiène. Un coin douche dans cette municipalité, ne grugerait pas le budget municipal. C’est une question de choix. Il ne suffit pas d’avoir son nom sur une liste d’hébergeurs, il faut aussi assurer, avec le minimum de correction cet engagement. Mais heureusement à la mairie de Montabone, il y a Rosella, dont nous parlerons plus loin…


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Montabone – Toleto via Acqui Terme

Piazza della Bollente, Acqui Terme


PAUSE MUSICALE…


Seconde proposition du poète, compositeur, chanteur, chef de gare italien, Gianmaria TESTA : Les Ritals


SUR LE CHEMIN…


Toleto – Tiglieto

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NOS RENCONTRES…


Des rencontres très riches parfois, mais aussi moins d’autres fois…
Lo Nido i Angelina, Angelina i lo Nido, douiller le nid chez Angelina, sa table, sa présence, sa gentillesse, sa serviabilité, que du bonheur. Et Rosella, qui fut le sourire, la chaleur (sans jeu de mots) de ce désagréable hébergement de Montabone (voir plus haut). Montabone c’est aussi l’épicière qui ne sait pas quoi faire pour nous être utile, (heureusement !). Et Mauro et Walter nos hébergeurs attentifs de Toléto, dans ce lieu atypique de la Confraternita San Giacomo. Et l’adorable bouchère et son mari Lucas Martino de Tiglieto, les princes de l’accueil. La bouchère nous conduira à l’abbazia cistercienne Badia di Santa Maria alla Croce fondée en 1120, une beauté que nous aurions manqué sans son aide.

Abbazia cistercienne Badia di Santa Maria alla Croce, 12ème


VIE THÉÂTRALISÉE DE FRANCESCO !


Francesco : Acte III, Scène 1

Un espace vide avec en fond de scène un arbre colossal mais décharné. Sur ses branches squelettiques quelques feuilles. François et deux frères, Frère Bernard et Frère Ange sont assis sur le sol, dos au public, ils regardent la cime de l’arbre. Tranquillement François se met debout et commence à parler d’une voix douce, calme, pleine de bonté.


François : Salut à la fauvette, à la mésange, au rossignol !
Salut à l’hirondelle, et à vous mes sœurs les tourterelles, qui êtes simples, innocentes et chastes !
Et à tous, à tous !

Les oiseaux accourent de toute part. Une musique s’est élevée, c’est le bruit des ailes. François debout, tantôt il se baisse, tantôt il tourne sur lui-même en levant la tête. Et tantôt il étant les bras pour que les oiseaux viennent s’y poser.

François : Mes petits frères les oiseaux…
Grâce à cette liberté de voler en tous lieux qui vous appartient et grâce aux chants que vous enseigna notre créateur.
Mes petits frères les oiseaux…
Bernard : Voyez, voyez…

Ange : Sur sa tête et ses mains…

François : Car vous ne semez ni ne moissonnez…

Bernard : Et Dieu vous distribue votre nourriture…

François : Et il vous a donné des sources pour y boire…

Ange : Et des montagnes et des collines et des rochers pour trouver refuge…

Bernard : Voyez, voyez…

Ange : Ils lui mordillent les oreilles…

Bernard : Ils entrent dans son capuchon…

François : Mes petits frères… Mes petits frères les oiseaux…

Ange : Le voici tout couvert d’oiseaux…

Bernard : Dans le ravissement.


François est de dos, les bras étendus, parfaitement immobile. A un moment dans un grand bruit d’ailes, les oiseaux s’envolent et vont se poser sur les branches comme une multitude de petites feuilles qui palpitent.

François : Et toi petite sœur l’alouette. Petite sœur de liberté.
Il contemple les oiseaux.
Les alouettes ont elles besoin d’autre chose, que d’une gorgée d’eau prise à la source, et de la nourriture que leur offrent les champs, pour pouvoir s’élancer dans l’air, et chanter si joyeusement les louanges de Dieu, que tous les hommes sont contraints d’interrompre leur tâche, et de lever les yeux ?
Salut! Ma sœur l’alouette, petite créature exaltée !
Trois oiseaux viennent se poser sur ses mains, ses cheveux: un moineau, un rouge-gorge, une alouette.
Le moineau parle : Je suis une mie de pain dans la bouche du Christ, un brin de sa parole, de quoi nourrir le monde jusqu’à la fin du monde.

Le rouge gorge parle : Je suis s une tache de vin sur la chemise du Christ, un éclat de son rire au retour du printemps.

L’alouette parle : Je suis l’ultime soupir du Christ, je monte droit au ciel, je cogne du bec au ciel bleu clair, je demande que l’on m’ouvre, j’emmène dans mon chant toute la terre, je demande, je demande, je demande.


Et soudain, les oiseaux qui étaient sur l’arbre vinrent auprès de lui, et tous ensembles restèrent immobiles. Ils ne chantaient pas, attendant sa bénédiction. Bien que François aille parmi eux, les touchant de sa bure, aucun ne bougeait.

François : Mes frères les oiseaux, vous êtes en reste auprès de Dieu parce qu’il vous a donné un vêtement, et il vous a donné la liberté de voler de tous les côtés. Et surtout il vous a donné l’air pour respirer.
Vous ne semez ni ne moissonnez et Dieu vous nourrit. Il vous donne les fleuves et les sources pour y boire; il vous donne les monts et les vallées pour vous y réfugier; et les grands arbres pour y faire vos nids. Et parce que vous ne savez ni filer, ni coudre, Dieu vous fournit le vêtement à vous et à vos petits.

« Mes petites sœurs les Fleurs… »

François leur disant ces paroles, tous ces oiseaux commencèrent à ouvrir leurs becs, à tendre leurs cous, à déployer leurs ailes et avec respect à incliner leurs têtes jusqu’à terre; et par leurs mouvements et leurs chants, ils montraient que les paroles du père leur faisaient un très grand plaisir. François se réjouissait et se délectait avec eux, et il s’émerveillait beaucoup d’une telle multitude d’oiseaux, de leur très belle variété, et de leur attention et de leur familiarité; Finalement, le sermon terminé, François fit sur eux le signe de la croix, et leur donna la permission de s’en aller. Alors tous ces oiseaux s’élevèrent en bande dans l’air avec des chants merveilleux; et puis, selon la croix que François avait tracée sur eux, ils se divisèrent en quatre parties. Une partie vola vers l’orient, l’autre vers l’occident, la troisième vers le midi et la quatrième vers le nord. Et chaque bande allait, chantant merveilleusement. Signifiant en cela, que, comme François, ils s’étaient divisés en chantant vers les quatre parties du monde. François et ses frères sortent recueillis.

(à suivre…)


NOS ÉTAPES VUES PAR RUNKEEPER



« La marche est une forme élémentaire de résistance,
de retrouvailles avec le monde. »


Bernard Ollivier : t1 – Longue marche, traverser l’Anatolie

« La marche est porteuse de rêves.
Elle s’accommode mal de la réflexion construite. La marche est action, élan, mouvement. Dans l’effort, sans cesse sollicité par les mutations imperceptibles du paysage, la course des nuages, les sautes du vent, les flaques de la route, le frémissement des blés, la pourpre des cerises, l’odeur des foins coupés ou des mimosas en fleurs, l’Esprit s’affole, se fractionne, répugne au travail continu. »

« La pensée butine, vendange, moissonne des images, des sensations, des parfums qu’elle met de côté, pour plus tard quand, le nid regagné, sera venu le temps de les trier, de leur donner un sens. »



Le trio BABDOMGIL, à l’œuvre.

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à bientôt pour La Liguria-Uno

14 réflexions au sujet de « Il PIEMONTE-DUE »

  1. Merci aussi pour SAMPA, (souvenirs, souvenirs …) OUI, notre histoire est belle !

    Et ce papillon aux grands yeux étonné et à la bouche en « O » …

    Le titre de la chanson de Gianmaria Testa « Ritals » est un peu étonnant, car certains pensent qu’il s’agit d’une injure qui caractérise le racisme anti-italien. En fait, ce terme rital vient des inscriptions sur les trains des immigrés italiens arrivés en France au début du 20 ème siècle :
    Le R de rital était l’abréviation du terme rapatrier
    et ital était l’abréviation d’italiens.

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    • Effectivement de beaux moments SAMPA…

      Intéressante ton explication de Ritals…
      Moi je ne connaissais que le titre de Cavanna et les injures racistes bien sûr…

      « Je me souviens de cette inquiétude permanente, en allant à la Préfecture: allait-on nous accepter ou nous refouler ? Comme mon père était illettré, je devais l’accompagner dans ses démarches; j’avais onze ans. Avec la crise économique des années 30, la situation s’est encore tendue. Il n’y avait plus de travail pour tout le monde.

      Je me souviens du jour où on a eu «avis favorable»: c’est ça qui comptait. Ça valait bien d’avoir dépensé des sous pour l’avocat et les taxes. Ça valait bien que je me sois emmerdé à recopier à la main je ne sais pas combien de fois les papiers. La seule chose qui manquait à mon père de l’Italie, c’était ses montagnes, sa vallée. Sinon, il était bien en France, même s’il parlait petit nègre et ne fréquentait que des Italiens de Nogent.

      On a commencé à nous appeler les Ritals quand j’ai eu dix ans. Avant, c’était les «macaronis». On était les seuls étrangers à l’époque. Je me souviens du racisme dans la rue, dans la cour de l’école, dans les magasins. On me disait «retourne dans ton pays», je me battais. Mes copains de classe ne m’invitaient pas chez eux, je ne les invitais pas chez nous. Même certains instits n’étaient pas nets: j’étais premier de la classe, ça les faisait chier.

      Comme j’étais bon élève, ma mère rêvait que je sois au PTT, fonctionnaire. Elle disait «qu’il pleuve, qu’il vente, tu seras à l’abri». Je suis allé en Italie, à Bettola, pour la première fois à l’âge de 27 ans. J’ai fait le voyage en vélo. Encore aujourd’hui, il y a des vieux qui s’en souviennent, du type qui était venu de Paris en vélo ! »
      François Cavanna

      …Elle m’appelle San San,
      Et je l’aime et elle m’aime.
      La nuit je dors près d’elle,
      Et au matin je la réveille
      D’un coup de patte
      Ou bien d’un coup de dent…

      Sampa

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  2. Et bien moi, dans une autre vie, quand je serai un chien , je viendrai pisser sur tes bas de pantalon, Na ! Vilain homme !!!… qui envahit la terre, la salit, la souille, pisse partout pour m’obliger à repasser derrière… Et puis, il y en a partout… Quelle nuisance ! Que dis-je nuisance, emmerdement plutôt, chierie, chiasse, voire casse-noisettes, casse-burettes, casse-burnes, pour tout dire casse-couilles. Que ce soit en France ou en Italie, il y en a partout. Des attachés, des en liberté, des dans la cour, des à la maison, des à la fenêtre, des sur le chemin, des derrière le grillage, des en prison, des qu’on laisse, des qu’on garde, des avec leur maître, des avec leur maîtresse, avec leur dieu, avec leur papa, partout, en haut, en bas, au Nord, au Centre, au Sud, à l’Ouest, à l’Est, partout vous dis-je. Nous sommes envahis, occupés, saturés par ces homo sapiens gueulards, ces cerbères braillards, ces barbares criards. Une plaie vous dis-je, et puis il y a de la variété, noirs, jaune, beurre, limier, molosse, roquet, blancs, et j’en passe et des pires. Nous en avons marre, marre et aucune solution à l’horizon, c’est la chienlit. Vivement un monde « sans homme »….
    La phrase classique lorsque nous croisons un homme en liberté : « Mais il ne faut pas avoir peur… il est gentil ! ». Et moi je bondis cinglant une réponse, elle aussi classique « Bien sûr, mais des hommes gentils, on en voit aussi qui mordent. » En général la suite se termine par » Qui n’aime pas les hommes, n’aime pas les animaux… » « J’aime mieux les hommes, que les animaux » etc, etc… Une suite rarement agréable…
    Toute ma vie j’ai eu quelques démêlés avec de nombreux hommes désagréables et mon bâton de feu, faute de donner de la voix, a su les tenir à l’écart, non de dieu !!!
    Enfin, vous savez, moi c’que j’en dit…

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    • Salut Mon Copain,
      Très drôle, très intéressant ce retour, j’aime beaucoup, bel exercice de style et d’Humour, pour ne pas dire d’Amour
      Connais-tu un roman (pièce de théâtre) qui se nomme « le Journal d’un chien » (Oskar Panizza), j’ai failli le monter en monologue avec moi dans le rôle du chien…
      «Le chien est une partie de l’homme lui-même» peut-on lire en exergue à ce Journal d’un chien (1892), le deuxième roman de l’écrivain et psychiatre allemand Oskar Panizza (1853-1921), surtout connu pour sa pièce de théâtre Le concile d’amour et ses séjours à répétition en prison et en sanatorium.

      Et c’est sans doute sa propre détestation de l’espèce humaine qu’Oskar Panizza exprime en effet dans ce roman par la voix d’un chien, son narrateur.

      Ce chien récemment vendu à un nouveau maître arrive en ville, une immensité de pierre et d’horreur. Ce canidé observateur et philosophe a une obsession, réussir à comprendre les agissements et surtout à classifier les représentants de l’espère humaine, si divers en ville, de manière scientifique….
      …Au-delà de l’humour, la sidération et la rage dominent le récit de ce chien ébahi par les coutumes, les mœurs et l’habitat des hommes, livrant la vision d’une humanité bruyante et agglutinée, agitée de contorsions incompréhensibles et vaines, une «race prétentieuse et imbue d’elle-même». Le chien gagne en sagesse en vieillissant, tout en laissant poindre au final un profond désespoir macabre… »

      Un monologue génial, je te le conseille, tu serais parfait dans le rôle !!!

      Nous t’embrassons
      Gil&Dom

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      • Coucou les amis.

        Stop aux compliments sur cet exercice où tout était déjà donné et donc sur lequel je n’ai pas eu trop de mal. Ce n’était qu’un plagia ! Et non un « Panizza » ! Encore moins un « os, car » je n’en ai nul besoin, étant nourri de bonnes croquettes « bio » !
        Non, les compliments vous reviennent sur la prose, l’exercice aussi, s’il en est un, qui consiste à marcher et à nous faire courir derrière.

        Je vais tâcher de retenir ce monologue car sur ce que vous en dites très cher, je me vois également dans un rôle semblable, enragé que suis en ce moment (mais va-t-il durer?) sur la tournure que prend notre monde, ce monde que nous laissons à nos enfants, emprunt de jalousie, compétition, appât du gain et oubliant l’essentiel :
        « L’AMOUR » … Ouaf ouaf !

        Des bises çà tous deux … et que les chiens vous accompagnent encore longtemps sur les chemins d’assise, d’assis et las, d’ici et là et de travers.

        Max LEBLANC

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    • Un mot, un mot seul, un mot unique, un mot plaisir, un mot clin d’œil, un mot souvenir, un mot présence , un mot je suis là, un mot existence, un mot fraîcheur, un mot compagnie, un mot singulier, un mot incomparable, un mot inégalable, un mot importance, un mot rare, un mot doux… seulement un MOT.

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    • Hello Norbert et Cie,

      Hé oui le gentil chien-chien des Bianchien… Tellement fatigué, tellement épuisé, tellement vieux le pépère qu’il ne rentre malheureusement pas dans la cible de mon coup de gueule… A l’occasion je lui ferai une diatribe sur mesure qui n’éprouvera nullement son vieux cerveau harassé… Promis !

      des bises,
      Gil&Dom

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  3. Merci Gilles un grand plaisir de réécouter Sampa.
    Pour le choix entre caffè Macchiato et le caffè Marocchino, je n’ai toujours pas décidé, les deux sont vraiment bon, dommage que les tasses soient si petites !

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    • Salve Bab,

      Ah, te revoilà…
      Mais dis-moi en 1968 à la sortie de Sampa, tu étais un bébé, tu avais 12 ans, Dom, 20 et moi 19… Bon, puisque tu aimes j’en remets une couche encore plus guette ! A la proch, ciao !

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  4. Je prends le blog à la volée, occupée ces derniers jours à la montagne et les prochains à préparer mon départ. Les commentaires sont aussi truculents que le récit de vos aventures. Et j’en apprends de belles une fois de plus !
    Pour Babeth, finalement rien de mieux que le café dans la cafetière réparée (garantie à vie) !
    Et les couplets sur les chiens, magnifiques de verve et d’humour, je me suis bien marée. Si je vois des ours je vous dirai ce qu’il en est de la gente ursine, j’imagine plus gros (beaucoup plus gros) mais moins nombreux (beaucoup moins nombreux).
    Toujours ravie par « nos petites sœurs les fleurs », je me gave de vert et de couleurs avant de passer à la lumière infinie blanche et bleue. Superbe ce passage de Francesco et les oiseaux, merci de cette poésie…
    « Le rouge gorge parle : Je suis une tache de vin sur la chemise du Christ, un éclat de son rire au retour du printemps. »
    O*

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    • Chère O* (rien à voir avec Chéreau ?)
      Mais j’aime toujours autant écrire ce mot, « Chère » si cher à ma chair, avec cette petite lettre toute seule, toute ronde qui suit, comme un petit enfant chapeauté d’une couronne étoile…
      C’est très rare que l’on me parle de mon histoire théâtralisée de Francesco...
      C’est surement plus personnel, plus profond, plus intime, plus intériorisé, peut-être ? Va savoir…
      Domi m’a donné un article de philosophie magazine qui questionne : « Peut-on embrasser, lorsqu’on est athée, l’expérience mystique ? Trente ans que je me pose la question…
      Ciao O*

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