Les DOMBES

Entre Saint-Cyr-le-Chatoux et Pérouges
Saint-Cyr-le-Chatoux – Ars-sur-Formans – Saint-Marcel-en-Dombes –
Pérouges / Bourg-Saint-Christophe

Ces alignements de sarments, retors, tourmentés…


Moins de ruisseaux dévalant les pentes, moins de mousses et de lichens accrochés aux troncs des conifères, les cieux semblent moins tristes, les nuages moins nombreux cessent de pleurer. Toutes ces grandioses forêts de sapins, toute cette fascination aqueuse, s’estompent en quittant le Morvan, peu à peu remplacés par les vignes de Bourgogne et du Beaujolais. Ici les sarments de vignes commencent seulement à bourgeonner, seules quelques feuilles imprudentes se risquent à montrer la tendresse de leurs verts. Rien de plus triste que ces vignobles noirs avant que la vigne n’ait des feuilles. Ces alignements de sarments, retors, tourmentés qui semblent attendre la fin de leurs tortures hivernales, la fin de leur martyr. Une fois les hauteurs du Beaujolais franchies, au-delà des derniers vignobles nous retrouvons la luminosité des champs de colza, le pastel des champs de lin. Certaines étendues hésitent encore entre le vert ou le jaune ou le bleu voire le rouge. D’autres champs mieux exposés éclatent de jaune, éclaboussent d’ambre, explosent d’or… Les « syndicats jaunes » sont arrivés, terminé les grèves de la beauté, fini les débrayages de la luminescence. Étonnant… le peintre de l’univers est passé par là, et de l’union des couleurs entre l’or du colza et le bleu du ciel, il fait naitre de fastueux camaïeux de verts tout en prairies, herbages et feuillages.

Entre ascension et ascèse…

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La monté de notre dernier col, le col de saint Bonnet. Une monté rapide mais rude, abrupte… comme on les aime avec Dom. En admirant l’immensité du paysage qui s’offre du haut du promontoire de la Chapelle de Saint Bonnet, nous méditons. Cet effort intense nous invite à la réflexion.
Les mots ascension et ascèse sont cousins : l’un traduit l’investissement physique, l’autre cette tension vers un idéal. Ils se combinent lorsqu’on monte. On grimpe pour donner de la hauteur, de la grandeur, de l’épanouissement à notre esprit. Durant l’effort, le muscle et la pensée se mélangent. Ils se nourrissent l’un l’autre. Ils s’exaltent et profitent de leur union pour croître.
Une bien belle union libre… Tous nos vœux de bonheur à Madame et à Monsieur.

M. Rostropovich: J. S.Bach Suite n°4, BMW 1010 en mi bémol M

Le pluriel ne vaut rien à l’homme…

D’abord, d’abord, ce sont les petites sœurs (petite est un euphémisme concernant l’une des sœurs) car il s’agit d’une grande et belle plante particulièrement bien charpentée. Donc deux sœurs particulièrement agréables et sympathiques dans ce « Parador 4 étoiles » la maison de la Providence des Travailleuses Missionnaires de l’Immaculée d’Ars. Je disais donc deux sœurs, l’une Polynésienne, l’autre Burkinabée dans le costume très coloré et très saillant de leur pays. Et puis se sont Marie-Odile et Jean qui nous accueillent dans leur ferme où Ô surprise, Ô étonnement, Ô incompréhension de Gil !!! Où, ils ont DIX, oui 10, oui je dis bien « disse » Enfants entre 15h1/2 et 30ans… Un repas d’échanges et de convivialité ou nous partageons sur l’agriculture, les subventions, les enfants, la municipalité, le jihad, la guerre, la paix, le Pardon, la religion, le théâtre, l’implantation des cigognes dévoreuses de cuisses de grenouilles, les carpes des Dombes de 20kgs qui rapportent 1500€ et la sécheresse cyclique et désastreuse des Dombes qui ruine l’économie locale… du nan-nan. Et pour terminer ces rencontres de choix, à ma droite je nommerai l’incroyable, la stupéfiante, l’inouïe Louise Serdon, la championne de l’accueil, la virtuose de l’hospitalité, l’apôtre de l’hébergement qui nous raconte l’incroyable histoire de son association La Famille de Béthanie… Autour de la table 16 personnes du monde entier : Lézé, Gélosh, Valentin, Ina, Eliana, Anita, Elina, Roger, Philippe, Jo, Louise, Gil et Dom puis Lisa, Nour et Balthazar qui nous ont rejoints, nous rêvons tout éveillé…

I fioretti di Francesco…

Nous ne pouvons pas quitter cette 1ère phase de notre pérégrination sur le Chemin d’Assise sans évoquer les Fioretti « les petites fleurs » de Francesco. Il s’agit d’un florilège de 53 courts chapitres, dans lesquels sont relatés des épisodes de la vie de François d’Assise et de ses premiers compagnons. Légendes anecdotes, miracles, histoires merveilleuses et faits se mélangent pour donner un texte pittoresque et savoureux, où le merveilleux et miraculeux ont une place prépondérante. Bien que historiquement peu fiable du point de vue biographique il eut une influence considérable sur l’image que des générations de chrétiens eurent du saint. Il est probable que l’auteur en soit le frère mineur toscan Ugolino Brunforte (1262-1348).

Le film « Les 11 Fioretti de François d’Assise » de Roberto Rossellini

Quelques morceaux choisis de ces Fioretti aussi fleuries que naïves, mais qui n’ont rien à envier à certains textes fumeux des Evangiles.

Ars-sur-Formans

.CHAPITRE 11 des FIORETTI
Comment Saint François allant à Sienne…
Cheminant un jour avec frère Massée, saint François s’en allait; et ledit frère Massée marchait un peu en avant; et arrivant à un carrefour, par lequel on pouvait aller à Sienne, à Florence, et à Arezzo, frère Massée dit: « Père, par quel chemin devons-nous aller? » Saint François répondit: « Par celui que Dieu voudra ». Frère Massée dit: « Et comment pourrons-nous savoir la volonté de Dieu? » Saint François répondit: « Au signal que je te montrerai. D’où je te commande, par le mérite de la sainte obéissance, que dans ce carrefour, à l’endroit où tu as les pieds, tu tournes sur toi-même comme font les enfants; et ne cesse de tourner que je ne te le dise ». Alors frère Massée commença à tourner en rond; et tant il tourna, que par le vertige de tête qu’engendre un tel tournoiement, il tomba plusieurs fois à terre. Mais, saint François ne lui disant pas de s’arrêter, et lui, voulant fidèlement obéir, il se relevait et recommençait. A la fin, quand il tournait bien fort, saint François lui dit: « Arrête-toi et ne bouge plus ». Il s’arrêta et saint François lui demanda: « De quel côté tiens-tu le visage? » Frère Massée répondit: « Vers Sienne ». Saint François dit: « C’est la route par laquelle Dieu veut que nous allions ». Allant par cette route, frère Massée s’étonnait fort de ce que saint François lui avait fait faire, – comme s’il fut un enfant – devant les séculiers qui passaient; néanmoins, par respect, il n’osait rien en dire au père saint…

Les étangs des Dombes

.CHAPITRE 35 des FIORETTI
Comment Saint Louis, roi de France, visita frère Gilles…
Saint Louis, roi de France, allant en pèlerinage de par le monde visiter les sanctuaires, et entendant la très grande réputation de sainteté de frère Gilles, qui avait été un des premiers compagnons de saint François, décida dans son cœur et se détermina résolument à le visiter en personne. Pour cela, il vint à Pérouse où demeurait alors ledit frère Gilles; et arrivant à la porte du couvent des frères comme un pauvre pèlerin inconnu, avec peu de compagnons, il demande frère Gilles avec grande instance, sans dire au portier qui le demandait.
Le portier va à frère Gilles et lui dit qu’il y a à la porte un pèlerin qui le demande. Et il lui fut en esprit révélé par Dieu que c’était le roi de France. Aussi avec grande ferveur, il sort aussitôt de sa cellule et court à la porte; sans rien demander, sans que jamais ils se fussent vus, avec une très grande dévotion, ils se jetèrent dans les bras l’un de l’autre en s’agenouillant, se baisant avec beaucoup de familiarité, comme s’ils avaient entretenu ensemble depuis longtemps une très grande amitié. Mais pendant tout cela, ils ne parlaient ni l’un ni l’autre, mais se tenaient ainsi embrassés, en silence, donnant tous ces signes de charité et d’amour. Etant ainsi restés un long espace de temps en cette étreinte, ils se quittèrent, sans se dire une parole. Et saint Louis continua son voyage et frère Gilles retourna à sa cellule.

Le roi étant parti, un frère demanda à l’un de ses compagnons qui était celui que s’était tant embrassé avec frère Gilles, et celui-ci répondit que c’était Louis roi de France, qui était venu voir frère Gilles. Ce frère l’ayant dit aux autres, ils eurent une très grande tristesse, parce que frère Gilles ne lui avait pas parlé. Et le regrettant, ils lui dirent: « Ô frère Gilles pourquoi as-tu été si impoli envers un roi, qui est venu de France pour te voir et entendre de toi quelque bonne parole et à qui tu n’as rien dit? »

Frère Gilles répondit: « Mes frères bien-aimés, ne vous étonnez pas de cela, parce que, ni de moi à lui, ni de lui à moi, il ne pouvait y avoir de parole; car dès que nous nous sommes embrassés, la lumière de la divine sagesse nous révéla et nous manifesta, à moi son cœur et à lui, le mien; et ainsi, par une divine opération, nous avons connu dans nos cœurs, ce que je voulais lui dire et ce que lui, voulait me dire, beaucoup mieux que si nous avions parlé des lèvres et avec une plus grande consolation. Et si nous avions voulu expliquer de vive voix ce que nous ressentions dans nos cœurs, c’eût été plutôt une affliction qu’une consolation, à cause du défaut de la langue humaine (qui ne peut exprimer clairement les mystères secrets de Dieu). Et pourtant, sachez avec certitude que le roi est parti admirablement consolé ».

Arrivée de notre 1ère phase : Pérouges



La plus connue et la plus illustrée…
. CHAPITRE 21 des FIORETTI
Comment saint François pacifia le loup avec le peuple d’Agobbio…
Au temps où saint François demeurait dans la ville d’Agobbio, apparut un très grand loup, terrible et féroce, qui dévorait non seulement les animaux, mais aussi les hommes; en sorte que tous les habitants étaient dans une grande peur, parce qu’il s’approchait souventefois de la ville. Et tous allaient armés quand ils sortaient des terres, comme s’ils allaient au combat; et malgré tout cela, qui le rencontrait seul ne pouvait se défendre de lui. Et par peur de ce loup ils en vinrent au point que personne n’était assez hardi pour sortir hors de la ville. C’est pourquoi saint François ayant compassion des hommes de la ville, voulut sortir face à ce loup, bien que les habitants le lui déconseillassent tout à fait: et ayant fait le signe de la sainte croix, il sortit hors de la ville, lui et ses compagnons, mettant en Dieu toute sa confiance. Et les autres, hésitant à aller plus loin, saint François prend le chemin vers le lieu où était le loup. Et voici que, devant beaucoup d’habitants qui étaient venus voir ce miracle, ledit loup alla à la rencontre de saint François, la gueule ouverte; et saint François s’approchant de lui, fit sur lui le signe de la croix, l’appela à lui et lui parla ainsi: « Viens ici, frère loup, je te commande de la part du Christ de ne faire de mal ni à moi, ni à personne ». Admirable à dire! Aussitôt que saint François eut tracé la croix, le terrible loup ferma la gueule et cessa de courir. Et, le commandement fait, il vint paisiblement comme un agneau, se jeter couché aux pieds de saint François…

Cœur de Vaches au Chant par Dom

Francesco : Acte I, scène 4

Ta mère et moi te chérissions. Tendrement, sans retenue…

Après ces derniers mots Pietro di Bernardone, réprime un sanglot il ne peut plus parler, les larmes étouffent les mots. Dame Pica, la mère de Francesco dans l’ombre depuis un moment, voit l’embarras de Pietro, elle s’approche du banc s’assoit à côté de son mari, lui pause doucement la main droite sur le bras et d’une voix si douce, si douce, parle.
Dame Pica : Reprenez-vous mon ami, Francesco sait bien tout cela. Mais l’époque était plaisante et Francesco jouissait d’une jeunesse dorée. On n’hésite pas, à l’époque, à s’adonner aux joies du déguisement. Il fait la fête, faisant des farces gentillettes aux bourgeois. Il s’est fait faire un habit de jongleur et déambule avec sa bande d’amis dans les rues d’Assise en pleine nuit. Partout dans la ville d’Assise on entend de la poésie et de la musique par la porte ouverte des patios, et l’on s’emballe à l’idée de parler français, ma langue natale Pietro.

mes soeurs les fleurs


A ces mots Pietro lève la tête et regarde sa femme en ayant l’air de dire, je sais, je sais, mais quand même il y avait autre chose à faire. Dame Pica le calme d’une gentille tape sur le bras et continue.
Dame Pica : La mode est au progrès et à la vie urbaine, et peu importe si les culs terreux sont l’objet de moqueries causées par leur manières trop rustres. L’époque raffole d’élégance, d’argent facile et de divertissement : les clercs sont bien mis, les filles pas regardantes et les jeux pleins de piment. Bref, il fait bon vivre à Assise, perché au-dessus des oliviers et des vergers, suffisamment éloigné des paysans pour ne pas être affecté par leur médiocrité et assez proche de la nature pour lui préférer la culture.
A ces mots Pietro, qui s’est ressaisi, et que les mots de sa femme ont enflammé. Se lève et s’adresse dans le vide à un Francesco imaginaire, le ton est ardent et aigre.
Pietro : Pendant toute ta jeunesse, Francesco, j’ai fermé les yeux sur tes frasques, tes fêtes, tes folles dépenses. Comme tu fais prospérer mon commerce, je ne peux m’en offusquer.
Se tournant vers Dame Pica.
Pietro : Ta mère et moi te chérissions. Tendrement, sans retenue.

Puis il reprend, parlant à son fils invisible.
Pietro : Pour toi, j’ai les plus hautes ambitions. Tu seras mon collaborateur, mon associé, puis mon successeur. Tu vas devenir le personnage le plus important de notre cité. Tu accéderas à la noblesse, prendras la relève de tous ces aristocrates cacochymes qui n’ont jamais travaillé, qui n’ont rien compris au cours du monde, à nos révolutions.
Doucement Dame Pica se lève, agrippée au bras de son mari et dit regardant devant-elle son fils absent.
Dame Pica : L’argent qui rentre au magasin, tu le dépenses en jeux. L’amour qui rentre dans ton cœur, tu le dépenses en fêtes. Ce que tu as, ce que tu es, tu le brûles mon Francesco. Les amis vont et viennent. Les filles vont et viennent. L’argent va et vient.
Dame Pica et Pietro se regardent, face à face, se tenant par les mains. La mère soupire et puis sourit. Le père bougonne et puis se tait.

(à suivre…)

Entre Saint-Cyr-le-Chatoux et Pérouges

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nos différentes étapes enregistrées avec RunKeeper…

Le prochain article : les ALPES vers le mois d’Août
depuis Pérouges avec le passage des Alpes et arrivée à Susa…

à bientôt

24 réflexions au sujet de « Les DOMBES »

  1. J’avais imaginé les Dombes très marécageuses et lieu de repos de milliers d’oiseaux migrateurs… apparemment ce n’est pas le coin par lequel vous êtes passés.
    Et grand merci pour cette phrase magnifique : ta mère et moi te chérissons. tendrement, sans retenue.
    Quel écho dans mon coeur.
    Si je comprends c’est le dernier article avant la poursuite du chemin. Il me faudra donc patienter une partie de l’été… « je te dirai les attentes Nathanaël »… en écho à des écrits antérieurs.
    Très bizz, O*

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    • Salut Odile,
      Alors, Les Dombes.
      Si tu regardes nos cartes, peu plus haut, entre Ars , Lapeyrousse et Pérouges, nous sommes passés en plein milieu de cette zone d’étangs qui n’est plus marécageuse car elle a été assainie au XIX par les moines…
      Donc les étangs sont effectivement très nombreux, mais avec la sécheresse la plupart s’assèchent. Nous en avons vu de nombreux à secs.
      De plus, notre chemin qui emprunte les GR passe près des propriétés mais ne les coupe pas… Because propriétés privées. CQFD, nous voyons les étangs de loin et encore moins la faune, d’autant plus que lorsque nous marchons avec Dom, si une biche, si un héron passe à côté de nous, nous l’admirons, mais nous ne nous dévions jamais de notre chemin car 500m + 500m, ça fait 1km… et au bout de 28kms, ça fait 1 de plus, tu vois ce que je veux dire !!! Donc effectivement nous avons vu peu d’oiseaux, si, des hérons si en pagaille et des cigognes. Je pense qu’il faut aller dans les parcs, comme à Villars les Dombes, et ce n’est pas notre truc…
      Un des fermiers qui nous hébergeait en plein milieu des Dombes nous a dit 2 choses : 1/ la sécheresse, donc la pisciculture disparait peu à peu (une carpe de 20kgs est vendue 1500€!), 2/ ils ont implanté des cigognes et maintenant ils sont envahis par ces oiseaux qui bouffent toutes les grenouilles et autres bestioles… En un mot c’est un peu la désolation… Je t’avouerai que la région ne nous a pas vraiment branchée, nous préférons largement notre Sologne, même si là aussi, les propriétés privées nous emmerdent…
      On en reparlera.
      Et oui, André, Dédé Gide te dit de patienter durant cet été :
      « Toute chose vient en son temps, Nathanaël ; chacune naît de son besoin, et n’est pour ainsi dire qu’un besoin extériorisé.« 
      Bises,
      G*&D*

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  2. Beau boulot Gil, merci de me faire revivre ces moments précieux !

    J’attendais avec impatience l’étape d’Ars-sur-Formans car dans mon enfance mes grands-parents paternels nous ont très souvent parlé du Curé d’Ars (Jean-Marie Baptiste Vianney). Ils lui vouaient une affection particulière, mais pourquoi ?
    Je crois qu’ils l’aimaient, d’abord, pour sa gaieté, son affabilité, sa bonté et sa charité.
    Peut-être, aussi, parce qu’il est né dans une famille de cultivateurs à moins de 100km de Vendenesse-lès-Charolles lieu de naissance de mon grand-père Joanny lui-même horticulteur.
    Mon grand-père est né en 1890 et le curé d’Ars est mort en 1859, il a été béatifié en 1905 et canonisé en 1925. Ce devait être un évènement important, ce saint Curé d’Ars pour mon grand-père et ma grand-mère qu’ils avaient quasiment connu !
    Finalement, je garde ces bons souvenirs d’enfance dans mon cœur, car je n’ai rien ressenti à Ars-sur-Formans qui n’est pas, pour moi, à l’image du curé d’Ars.

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    • Je comprends mon Djojo que tu étais étonnée, je n’avais pas dit un mot sur le brave gars Jean-Marie.. C’est vrai que moi je ne connaissais pas ce curé avant de te connaitre… Et qu’ Ars-sur-Formans m’a fait la même impression que toi, une sensation de surfait, je pense que le camarade ne serait pas content du tout s’il revenait. C’est dans cette gentille bourgade que nous avons été hébergés dans le Parador 4 étoiles, (j’aime bien le citer) La maison de la Providence des Travailleuses Missionnaires de l’Immaculée d’Ars-sur-Formans…
      Toutefois je comprends bien la dévotion de tes grands-parents pour ce curé qui semblait assez pur, et proche des gens, et en plus c’était un « pays »… Alors il faut qu’on creuse autour de ce personnage, quand même hors du commun, hors normes… Je crois même savoir qu’il a eu de nombreuses périodes de doutes, intéressant tout ça… Je te propose une première documentation : « Le sorcier du ciel » un film d’André Jolivet… On verra ben !!!

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  3. Bien ton texte d’introduction Gilles ! des noms tels que « syndicats, grèves, débrayages, unions » employés pour les changements de la nature et des saisons …. cette première étape se termine par un ciel quasi bleu et de belles fleurs colorées alors qu’elle a commencé sous la grisaille mais la suite au mois août sera encore plus lumineuse !

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  4. Chère Danièle,
    Bravo, tu fais bien le lien entre l’information sociale pleine d’effervescence et mes fulgurances épistolaires. Il faut dire que la nature est actuellement d’une telle force, d’une telle intensité, d’une telle puissance que cette folie érotique en est impressionnante.
    Pluie, soleil épisodique, re-pluie et chaleur, un climat tropical particulièrement bénéfique…Bourgeons turgescents. Boutons bouffis. Drageons violacés. Dards turgides. Stolons congestifs… Je comprends mieux ton implication dans l’association « Loire Nature et Environnement » pour militer, t’expliquer, voire te protéger contre cette monté incontrôlable et envahissante de notre sœur Nature
    Quelques exemples…




    A bientôt dans l’effervescence te ton jardin.

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  5. Que d’eau, que de boue, mais quelle palette ! Les pinceaux me démangent. Faut t’y pas en baver pour parler à nos sœurs les fleurs, faire chanter les vaches , réchauffer les cœurs et souffler un peu d’air frais dans les têtes.
    La suite, les Alpes, encore plus haut, plus grand, plus tout.
    On suit avec plaisir sans fatiguer. Et oui, avec la tête mais pas les mollets!!!
    Pérouges, joli village ,un peu surprotégé peut-être mais lié pour moi aux images d’un film qui m’avait marqué il y a bien longtemps. Une autre histoire de Saint : Film de 1947 avec Pierre Fresnay « Monsieur Vincent »
    Bises à vous deux.

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    • Quelle poésie, Chère Christiane,
      C’est vrai une palette de fous, avec une dominante quand même, les camaïeux de verts, nous n’avons jamais vu autant de verts, nous étions enveloppés, enroulés, cernés par les verts… Mais avec les pluies incessantes des mois de mai et juin, je crois bien que ça va être le même tapis ici.
      Les Alpes pour la fin juillet, en espérant que la neige aura disparu, c’est beau pour les images mais pas pour les mollets, enfin nous verrons bien à quelle sauce, blanche, la montagne se fera apprécier, déguster, savourer, si je puis dire ?
      Merci pour Monsieur Vincent, nous découvrons, mais ça doit-être du bon l’histoire de ce Vincent de Paul, et en plus dans les rues de Pérouges, nous regardons et nous te disons…
      Hier nous sommes allés à Sancerre écouter un Chœur que j’ai failli faire venir à Ardon, à l’époque de notre Grandeur… Le Chœur Mikrokosmos, et c’était génial, un Chœur comme on les aime, qui vous enveloppe, vous enroule, vous cerne (comme les verts du Morvan !) et c’était tout simplement Beau… Je t’envoie 2 extraits qui donnent un peu l’idée, mais rien à voir avec le « Live »… comme ils disent. Nous vous embrassons…Gil&Dom


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  6. Dear Gilles and Dominique,
    It is always a real pleasure to read your reports and this cammino from Vézelay to Assise is wetting my appetite to do this as well one day. Your reports are most informative and charming .
    During April I did the Via Francigena del Sud together with Marco, an Italian that I met 2 years ago on my way to Rome. When I look at the map I realize that walking from Canterbury till Puglia looks far but is really just making one step after the other without bothering what the next day will bring.
    Hopefully one day we will meet again. Tentatively I am planning to walk from Lodève to Lourdes during the second half of April whilst my wife is in Lerab Ling, the Tibetan Buddhist temple near Lodève, for her annual retreat.
    Take care and wishing you all the best
    Hans

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    • Cher Hans,
      Merci de ce commentaire, nous pensons effectivement que tu aimerais beaucoup le Chemin d’Assise… Aurai-tu une photo de Marco, ton coéquipier de la Via Francigena du Sud de l’Italie, car nous pensons le connaitre. Et cette Via Francigena du Sud, qu’en penses-tu, chemins, hébergement, beauté ?
      Nos amitiés à ta femme…
      Prenez soin de vous,
      très Cordialement,
      Gil&Dom

      Beste Hans,
      Dank u voor die opmerking, geloven wij dat u de Weg van Assisi … Wil je een foto van Marco, uw partner van de Via Francigena zuiden van Italië, omdat we denken dat de hoogte zou houden. En de Via Francigena van het Zuiden, wat denk je, wegen, accommodatie, schoonheid?
      Onze vriendschappen met je vrouw …
      Take care,
      Zeer vriendelijke groet,
      Gil & Dom

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      • Chers Gil & Dom,
        Votre connaissance de langue Néerlandais est impressionnante et presque parfait!!!!!!! Beaucoup mieux que mon Français.
        Ci- inclus veuillez trouver un photo de Marco Ferraguti. Il m`accompagné sur La Via Francigena a partir de Pietrasanta jusqu`a Rome au mois de Mai 2014. L’année passé nous avons fait la Cammino di San Benedetto ensemble et au mois d’avril 2016 La Via Francigena del Sud jusqu`a Monopoli.
        La V.F. del Sud est jolie, pas vraiment difficile mais pas très bien marque.
        J `espère que nous aurons le grand plaisir de nous rencontrer un jour, soit en France, la Hollande ou…..?????
        Très cordialement
        Hans

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  7. Bien chers amis,
    merci de nous faire partager les bons moments de votre Chemin. l’humour, la poésie, les photos, sans compter les Fioréties de st François…. Ce soir nous passerons la veillée en votre compagnie. ….
    …. Voilà pour les nouvelles, Encore un grand merci pour le soutien moral que vous m’avez apporté avec beaucoup de gentillesse et de compétence.
    Amitiés de toute la Maisonnée
    Louise et les autres…..

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    • Chère Louise,

      Nous sommes très contents que tout ce soit bien passé durant ton AG, nous pensions bien à vous ce jour là. C’est super que tu aies réussi à reconstituer une équipe autour de toi…
      Merci d’avoir fait passer à Béthanie une soirée en notre compagnie.
      Merci de nous avoir donné des nouvelles de tes « Enfants » !
      Nous vous embrassons Toutes et Tous,
      Gil&Dom

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  8. Bonjour a vous,
    Je suis heureux de recevoir de vos nouvelles. Je suis actuellement sur le GR653A Menton-Arles après avoir parcouru ce que vous allez ou avez peut-être déjà parcouru: l’Alfa Via dei Monti Liguri.
    Si mes comptes rendus journaliers vous intéressent, une fois rentré, d’ici une semaine, je vous les ferai parvenir.
    Buon cammino.
    Jean

    Sappi che tutte le strade
    Anche le più’ sole
    Hanno un vento che le accompagna

    E che il gomitolo, forse
    non ha voluto diventar maglione

    Che preferisco non imparare la rotta
    Per ricordarmi il mare.

    Gianmaria Testa

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    • Bonjour Jean,
      Merci de ce retour si agréable à recevoir… Bonne Marche sous le soleil…
      Bien sûr que nous voulons des nouvelles de tes cheminements.
      Merci pour le poème de Gianmaria Testa, poète et chanteur italien que nous appréciions beaucoup… malheureusement décédé en mars 2016…

      Sache que toutes les rues
      Même les plus ensoillées
      Ont le vent qui les accompagne

      Et que la pelote, peut-être
      N’a pas voulu devenir pull-over

      Que je préfère ne pas connaître la route
      Pour me souvenir de la mer.

      Cordialement,
      Gil&Dom

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  9. Bonjour à vous,
    Voilà déjà quelques mois que nous prenons plaisir à lire vos blogs toujours beaux, bien documentés, bien écrits etc..bref,cela nous donne envie de marcher mais nous sommes un peu paresseux en ce moment.

    Comme nous ne bougeons pas beaucoup,avec Françoise et Nicole nos voisines préférées, nous vous invitons à venir à Baule écouter les apprentis-lecteurs que nous sommes, nous avons choisi quelques textes, poèmes, drôles ou sérieux, classiques ou contemporains, bref beaucoup de diversité et de convivialité après évidemment le tout mis en place par Nicole.

    Nous vous souhaitons un bel été culturel
    Bises, Claudine et Yves

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    • Merci Claudine et Yves,
      pour vos compliments qui nous touchent, comme le bravo à l’artiste, qui est le seul retour du cœur…
      Le 28 à 18h, nous serons chez les Prince.
      Bises, Gil&Dom

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  10. Un peu déçue par les Dombes, j’imaginais un lieu surprenant et presque inquiétant.
    Beaujolais, Bourgogne, très belles régions, que de changements de paysage, d’architecture depuis Vezelay
    Très riches vos rencontres, elles font chaud au cœur.

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    • Tu es déçue par les Dombes… Pas nous, car à vrai dire nous ne nous attendions à rien, à part les étangs, la faune et la flore de ces zones marécageuses (mais c’est un peu notre quotidien !)… Tu reliras ce que j’ai mis à Odile, qui me fait un commentaire similaire au tien !
      C’est vrai que les rencontres ont été assez fabuleuses, et que le souvenir est toujours présent, pressant, je dirais même prégnant… Souvent nous en reparlons avec Domi et nous nous remémorons les discussions, les échanges avec nos hôtes… Des rencontres aussi somptueuses que celles que nous eûmes sur la Francigena… « Pourvou que ça doure » disait Letizia Bonaparte à Napo… Napo, les Alpes , l’Italie… Tout ça se rejoint, c’est peut-être un signe, un Bon signe pour la suite !!!
      Et toi en passant, que fais-tu de la suite ???

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  11. Toujours aussi varié, riche, sensible et proche de la nature, de la faune et des humains!
    On attend la version papier pour reparcourir et savourer tout ce chemin à loisir.
    Bises à vous deux.
    Régine

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    • Bonjour Régine,
      Plutôt que de t’écrire un propos dithyrambique à tes compliments élogieux, une fois n’est pas coutume, je t’envoie un chant qui me semble un des plus beaux écrit à l’heure actuelle par le camarade Loïc… Et ça parle d’humanité, d’amour, de casser la gueule au monde, et puis d’humanité, d’ HUMANITÉ… et puis que
      …C’est pas la fin, c’est une pause
      J’ai toujours eu envie des autres
      De sourire à celui qui ose
      De fou rire au moindre des nôtres…


      Merci pour tes retours qui nous touchent tellement…
      Bises, Gil&Dom
      PS: Il n’y aura pas de version papier, ce ne sont que des fulgurances éphémères qui ne doivent durer que l’espace d’un instant, que le temps d’une respiration…

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    • Chère Régine, cher Dominique,

      Merci de ce message qui nous fait toujours très chaud au cœur et nous remémore votre accueil somptueux…
      Nous venons de terminer le passage du Bugey, de la Chartreuse et des Alpes…
      300kms de dénivelés, mais de beauté pure et de bonheur !
      Nous avons rejoint Pérouges (Bourg St Christophe) à Susa, il nous reste 750kms à faire,
      nous les ferons en 2017…

      Mais vous trouverez tout cela bientôt dans la suite de notre blog, que je prépare activement.
      Nous vous embrassons,
      Gil&Dom

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